Annonce imminente de la revalorisation des salaires
Les débats autour de la revalorisation des salaires des enseignants ont débuté mercredi 5 avril à l’Assemblée nationale, à la demande du groupe La France insoumise. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a promis depuis son arrivée des mesures à ce sujet, qui devraient être annoncées d’ici une dizaine de jours. Les principales lignes de cette réforme concernent une augmentation moyenne de 10% en septembre 2023 par rapport à 2020 et la mise en place d’un pacte pour les professeurs volontaires lié à de nouvelles missions.
La hausse des salaires en deux temps
Dans une interview au journal Le Parisien, le ministre de l’Education nationale dévoilait que la hausse des salaires se ferait de deux façons :
- La part dite socle inconditionnelle, permettant une augmentation moyenne de 10% en septembre 2023 par rapport à 2020.
- La part dite pacte pour les professeurs volontaires, liée à de nouvelles missions définies à partir d’une analyse des besoins effectuée.
Des négociations tendues avec les syndicats
Les syndicats enseignants FSU, Unsa Education, SGEN-CFDT, Snalc et Sud Education ont annoncé avoir quitté la table des négociations sur la partie pacte de la hausse des rémunérations des enseignants, dénonçant un alourdissement de la charge de travail des personnels. Les syndicats FO et CGT avaient déjà quitté les négociations en janvier. Parmi les tâches supplémentaires envisagées figurent des missions d’accompagnement des élèves, de formation continue, ou encore de travaux de recherche.
Quels enseignants seront concernés par cette revalorisation salariale ?
Le projet de revalorisation comporte deux volets. Le premier est une augmentation salariale pour tous les enseignants, en fonction de leur ancienneté. Cette partie du projet, appelée “socle”, ne détaille pas encore les montants. Le deuxième volet est le plus controversé. Il s’agit du “pacte”, une prime facultative en échange de missions supplémentaires. Si les enseignants s’engagent à travailler 72 heures supplémentaires sur l’année, soit deux heures de plus par semaine, ils recevront une prime de 3 750 euros brut. Cette prime représente une enveloppe globale de 300 millions d’euros pour la rentrée prochaine et un milliard d’euros en année pleine, à partir de 2024.
Une prime pour des tâches supplémentaires
Les missions supplémentaires concernent principalement le remplacement de courte durée. Par exemple, si le professeur de mathématiques est absent, le professeur d’anglais prendra cette heure de cours pour avancer sa matière. Pour les professeurs des écoles, ces heures supplémentaires pourraient être utilisées pour faire du soutien en mathématiques et en français dans les classes de 6e, une autre mesure proposée par le ministre. Dans l’organisation qui est imaginée pour l’instant, il sera possible de prendre une partie seulement du pacte, un tiers, ou deux tiers avec moins d’heures supplémentaires à faire et une prime plus réduite.
Un contexte de réforme des retraites
La question de la revalorisation des salaires enseignants intervient également dans un contexte de réforme des retraites du gouvernement, qui vise autant les salariés du secteur privé que ceux du secteur public. Les fonctionnaires sont donc concernés par le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, parle d’« équité ».
Des mesures attendues avec impatience
Les enseignants et leurs représentants syndicaux attendent avec impatience les annonces concernant la hausse des salaires et les nouvelles missions proposées. La profession espère une amélioration significative de leurs conditions de travail ainsi qu’une reconnaissance de leur investissement quotidien auprès des élèves.
- Une augmentation moyenne de 10% pour tous les enseignants dès septembre 2023.
- Des missions supplémentaires pour les enseignants volontaires, avec une rémunération adaptée.
- Une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de chaque établissement et de chaque élève.
L’importance de la valorisation du métier d’enseignant
La hausse des salaires enseignants est un enjeu majeur pour l’attractivité de cette profession essentielle à la formation des citoyens de demain. En améliorant les conditions de travail et la reconnaissance des enseignants, le gouvernement espère également contribuer à renforcer le système éducatif français dans son ensemble.
Les prochaines annonces du ministre de l’Éducation nationale seront donc scrutées avec attention par les enseignants et leurs syndicats, qui attendent des mesures concrètes pour améliorer leur quotidien professionnel et la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves.